Cette comédie en un acte de Georges Feydeau (1910) apparaît comme une satire cinglante de la bourgeoisie de la Belle Epoque. En moins d’une heure, face à Toto, le « prototype » de l’enfant-roi, on assiste au cuisant échec de son père, Mr Follavoine, un industriel qui cherche à vendre à l’Armée française des pots de chambres prétendus incassables, et du même coup, à l’explosion imminente du couple de ses parents.

Des quinze projets proposés par les étudiants en 2° année, c’est celui de Marion qui a été retenu et fabriqué par les élèves du Bac Pro ERA dans les ateliers du lycée.

Toute la scène se passe dans le bureau de Mr Follavoine qui sur le point de signer un contrat juteux. Ainsi le décor se compose d’un fond figurant une bibliothèque, étrangement occupée par un alignement de… pots de chambre, à la manière d’une installation d’art contemporain. Ce mur est traversé de trois portes (tout l’art de Feydeau tient dans les entrées et sorties théâtrales des comédiens) et complété d’une série de mobilier, canapé, fauteuil, chaise et guéridon quelque peu déglingués. C’est un décor, ou plutôt un envers de décor, avec des murs de placo brut, des vis apparentes et des assemblages décalés, pour signifier les faux-semblants de cette bourgeoisie industrielle que Feydeau met à mal dans un comique qui lui est propre.

Equipe pédagogique : Gilles Scaringi, Adèle Ribstein, Olivier Renaud, Isabelle Bralet