La séance tournage est peut-être celle qui aura demandé le plus d’organisation, entre les objets et costumes à prévoir, ou les comédiens à recruter. Delphine Ziegler propose au préalable des démonstrations de lumière, afin de prendre conscience de la force de l’éclairage, positionné sur les cotés, en plongée, contre-plongée, ou pour suivre un personnage.

Elle conseille ensuite de répéter le jeu d’acteurs sans filmer. Et puis, et là sans doute est le secret, de prévoir des plans moyens ou rapprochés, voire des gros plans, qui pourront être utiles au moment du montage.

La 6^e séance est consacrée à l’étude du son. Delphine Ziegler montre quelques références, expliquant qu’un film s’écoute autant qu’il se regarde, et rappelant que le 1^e film sonore, Le jazzman, date de 1927. L’univers sonore est in fine artificiel, c’est une recherche du son parfait, qui sera ensuite remixé. Une fabrication collective de sons, avec la voix et le corps, est alors expérimentée, et enregistrée.

La 7^e séance est celle du montage. De la mise en rapport des images va naître le récit. Le cinéma triche par rapport à la réalité, démonstration à l’appui avec différents exemples : effet Koulechov, extraits de films (Les Oiseaux d’Hichcok, À bout de souffle de Godard). Et les étudiantes de se plonger dans la réalisation de l’ours. La séance se termine par une projection collective de ce premier montage dégrossi, afin de recueillir toute remarque utile pour parfaire ce travail, un travail de fourmi.

I.Bralet