Le 19 mars 2024, nous nous sommes rendus à la faculté de médecine de Besançon, dans le cadre du dispositif "Une classe - Un chercheur".

Catherine Llanes, professeure et chercheuse à l’UFR de Besançon, nous a accueillis.

Nous avons tout d’abord suivi, dans un amphithéâtre, une conférence sur la résistance des bactéries aux antibiotiques.

Conférence de Catherine Llanes dans un amphithéâtre de la faculté de médecine

Dans un deuxième temps, nous nous sommes rendus dans une salle de TP pour réaliser 2 manipulations avec des bactéries, qui ont ensuite été mises en culture 1 semaine à 37°C.

Manipulations dans une salle de TP de la faculté de médecine

La semaine suivante, Catherine Llanes est venue au lycée avec nos boîtes de Pétri. Nous avons pu observer les résultats et les interpréter.

Manipulation 1 = antibiogramme

Nous avons déposé des disques imbibés de 3 antibiotiques différents sur une culture de bactéries = Pseudomonas aeruginosa.

Les 3 antibiotiques testés sont ATM(aztréonam), TMN (tobramycine) et CIP (ciprofloxacine)

Manipulation avec une micro-pipette

Sur une moitié de la boite de pétri, nous avons placé chacun de ces antibiotiques seuls, et sur l’autre moitié, on a ajouté une goutte d’huile essentielle de citronnelle aux différents antibiotiques.

Nous avons également testé l’huile essentielle seule sur un disque au milieu de la boîte.

Voici les résultats après 1 semaine de culture à 37°C.

On observe que :

- l’huile essentielle seule n’a aucune action sur les bactéries.

- le diamètre de la zone dépourvue de bactéries est moins important lorsqu’il y a antibiotique + huile essentielle que lorsque l’antibiotique est seul.

Donc cela signifie que les antibiotiques perdent de l’efficacité lorsqu’ils sont additionnés avec de l’huile essentielle.

En conclusion, l’huile essentielle de citronnelle augmente la résistance de ces bactéries aux antibiotiques (ce résultat serait le même avec d’autres huiles essentielles et avec d'autres bactéries).

Il est donc recommandé de ne pas utiliser d'huiles essentielles pendant un traitement avec des antibiotiques !

Manipulation 2 = prélèvement

Le but est simple: nous permettre de découvrir que les micro-organismes sont présents partout dans notre environnement !

Pour cela, nous avons fait un prélèvement à l'aide d'un écouvillon stérile sur la surface de notre choix (bouche, mains, chaussures, cheveux).

Nous avons ensuite frotté doucement cet écouvillon sur une gélose.

Les boîtes de Pétri ont été mises en culture pendant 1 semaine à 37°C.

Voici un exemple de résultat, concernant un prélèvement réalisé dans la bouche.

Observation d'un prélèvement réalisé dans la bouche, après 1 semaine à 37°C

Quelle surprise !!! On observe de très nombreuses bactéries … ce qui est tout à fait normal car elles sont caractéristiques de notre microbiote buccal.

Grâce à ce dispositif « Une classe – Un chercheur » et à Catherine Llanes, nous avons pu découvrir la faculté de médecine, nous avons pu réaliser des manipulations qu’il serait impossible de faire au lycée et nous avons appris de nombreuses choses concernant les bactéries.

Les élèves de 2^nde3